La termitière.

Nous sommes sur une colline de craie assez pentue, presque une falaise.

En partie basse, des cavités dans la craie tendre, quelques petites galeries, de vastes salles creusées à différentes hauteurs, des fosses à ciel ouvert...

En partie haute, un puits, large et profond, les ruines d'un bâtiment, un ancien accès devenu complètement invisible dans la végétation.

Et au milieu, des cheminées. En métal, en briques, à différentes hauteurs, de différents diamètres. Et une source souterraine.

Cet endroit aussi étrange qu'inattendu est en fait une ancienne cimenterie.

Les matériaux, principalement du calcaire, mais aussi de l'argile et du sable, étaient acheminés par camions sur le plateau au dessus de la falaise, mais aussi depuis la vallée en contrebas.

Ils étaient récupérés, broyés, malaxés, mélangés puis cuits dans des fours afin de former du ciment.

Au pied de la colline se trouvaient des aires de stockage et d'expédition.

Cette petite cimenterie a été active depuis la fin du XIXème siècle jusqu'au début de la deuxième guerre mondiale, mais a connu son apogée dans les années 1930.

Depuis elle ne cesse de se dégrader avec l'érosion de la craie, et parce que rien n'est fait pour la protéger, alors qu'elle fait partie intégrante du patrimoine industriel français.